Jean de La Fontaine
Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château‐Thierry dans le département de l’Aisne, est un poète français.
Né dans un milieu bourgeois de province, il fait des études de rhétorique latine, puis, tenté par un carrière ecclésiastique, il interrompt ses études de droits en 1641 avant d’y revenir un an et demi plus tard à Paris.
En 1647, son père lui organise un mariage de complaisance avec Marie Héricart.
Jean de La Fontaine est proche de Nicolas Fouquet (1615–1680), homme d’État, surintendant des finances à l’époque de Mazarin et procureur général au parlement de Paris. Également promoteur des arts, Nicolas Fouquet sut s’attirer les services des plus brillants artistes de son temps. Destitué et arrêté sur l’ordre de Louis XIV en 1661 pour malversations, condamné à la confiscation de ses biens et au bannissement hors du royaume, Jean de La Fontaine lui restera fidèle.
Le poète reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et, malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range du côté du parti des Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes, polémique née à l’Académie française qui agite le monde littéraire et artistique du XVIIe siècle.
Jean de La Fontaine a laissé derrière lui un très grand nombre de fables et de contes licencieux. Moraliste, et non pas moralisateur, il pose un regard lucide sur les rapports de pouvoir et la nature humaine, sans oublier de plaire pour instruire.
Il s’est essayé dans tous les genres : poèmes divers, pièces de théâtre, livrets d’opéra et épîtres. Il a laissé une très importante correspondance, notamment les lettres à Madame de La Fontaine écrites lors de son exil volontaire dans le Limousin en 1663. De ce déplacement est tiré Lettres à sa femme. Voyage de Paris en Limousin ou Relation d’un voyage de Paris en Limousin ; il s’agit d’un récit de voyage sous forme de lettres en vers et en prose, publié de façon posthume.
Il meurt le 13 avril 1695. En 1817, son corps sera transporté au cimetière du Père‐Lachaise, à Paris.