Sur la rive opposée…
Shimazaki Tōson | L’Étranger (1922)
Shimazaki Tōson est tout autant surpris par l’atmosphère éminemment rurale qui se dégage des rues et des quartiers de Limoges. Dans quelque direction que ce soit, la vue semble inévitablement porter sur des ambiances agrestes, prés, champs et jardins. La maison de ses hôtes elle‐même est décrite telle une maison de campagne.
Nous attendait là une maison rustique à la française avec, dans le jardin d’entrée, un treillis de raisins et des lauriers dessous.
Shimazaki Tōson, L’Étranger, 1922, chap.67 (trad. Susumu Kudo).
Cette tonalité bucolique, perceptible dans tout son témoignage, est à l’image de l’urbanisation encore toute mesurée de la rive gauche de la Vienne ; les quartiers de la Corniche, de Sainte‐Anne et de Saint‐Lazare, qui dominent la rue de Babylone, ne sont progressivement lotis qu’après la Seconde Guerre mondiale.
[…] ici, j’ai compris qu’il m’avait été enfin donné de venir dans une tranquille campagne, où je pouvais respirer le bon air pur à pleins poumons.
Shimazaki Tōson, L’Étranger, 1922, chap.68 (trad. Jean‐Pierre Levet).